La météo vous annonce une belle nuit étoilée samedi prochain, alors que vous n’avez rien de prévu et qu’il a fait moche sans interruption ces six derniers mois ? Vous avez du mal à y croire et pourtant c’est vrai, pas un nuage à l’horizon, une atmosphère calme et sans humidité ; cela devient tellement rare que vous en avez perdu l’habitude et que si vous ne vous y préparez pas, vous risquez d’oublier l’essentiel.
Ce billet a pour humble but de vous aider à bien vous préparer et à ne rien oublier, pour que vous puissiez pleinement en profiter.
Ce que vous pouvez préparer à l’avance
Il peut être intéressant de se servir d’un gestionnaire de tâche ; d’une «To Do List» , voire d’une liste papier à l’ancienne pour déjà poser les éléments à ne pas oublier et/ou à préparer.
L’une des premières choses, qui ne peut pas se faire à la dernière minute : recharger les batteries et autres power banks pour vos appareils électriques : si votre spot astro préféré est perdu en pleine campagne, il est important d’être autonome en énergie. Selon votre matériel, cela peut être juste une lampe frontale à recharger en USB, voire une batterie de secours pour votre smartphone ou votre tablette, mais ça peut aussi être un « starter » ou « booster » de voiture doté de prises allume-cigare 12V pour l’alimentation de votre monture. Dans tous les cas, ces appareils nécessitent du temps de charge (de quelques dizaines de minutes à plusieurs heures). Il est donc utile et prudent de s’y prendre à l’avance et pourquoi pas dès maintenant ? Si vous rangez tout votre matériel dans des mallettes, caisses, ou autres sacoches, assurez vous que tout soit regroupé en un seul endroit pour ne pas avoir à chercher (et possiblement ne rien oublier) le moment du chargement venu.
- Monture(s), contrepoids, visseries, accessoires
- Alimentation(s), câbles
- Valise d’oculaires
- Instrument(s) (Tube, lunette, paire de jumelle, etc)
- pare buée, résistances chauffantes
- Carte(s), Atlas
- Outils (niveau, tournevis, boussole, viseur polaire, etc.)
- Matériel photo (APN, trépied, bagues T, tubes allonges, etc).
- Lampes rouges et ordinaires, frontales, etc.
- Table de camping
- Chaises, tabourets
- Plaids, couvertures, éventuellement oreillers
- Vêtements chauds, éventuellement bonnet/chapka selon la saison
- Une liste d’observation (obtenue par exemple via un planificateur de soirée astro ou une app, voir ci-après)
Préparer son programme d’observation
Générateur de soirée astronomique (la version en ligne, qui ne nécessite pas d’installer un logiciel ne fonctionne malheureusement plus)
Générateur de soirée astronomique chez WebAstro
Astronomie du jour : Générateur de liste d’objets du ciel profond
À préparer avant de partir
Le jour venu, si la météo est conforme aux prédictions et qu’il est donc toujours question de tenir cette soirée astro tant attendue, il faut donc charger tout le matériel dans un véhicule en vérifiant la liste pour ne rien n’oublier, puis de compléter éventuellement avec un panier pique-nique (il peut être sympa de dîner sur place le soir avant l’obscurité si c’est l’été par exemple, si bien sûr le site le permet)
- Boissons chaudes (thermos de café, de thé, etc. et/ou boissons fraîches selon la saison).
- De quoi se restaurer (gâteaux, biscuits, etc.)
Selon la saison, il convient bien sûr d’adapter les choses en conséquence : considérez quand même que parfois les nuits d’été peuvent être fraîches et que boisson chaude et vêtements chauds peuvent être utiles même si de prime abord on pourrait penser le contraire.
En toute saison, il convient de vérifier le point de rosée à l’aide d’un application spécifique : cela vous indiquera si le voyage en vaut la peine ou non. En effet, les conditions météorologiques peuvent parfois sembler propices, à un détail près : l’humidité ; lorsque la température atteint un seuil dit « point de rosée », l’eau que l’air contient vient à se condenser. Cela met en général un terme à la session d’observation, aussi est-il prudent de vérifier si ce seuil risque d’être franchi dans la soirée, et si oui, quand. Voyez si deux heures de route pour une heure d’observation interrompue par la rosée vaut bien la peine. Selon la saison et la localisation il est possible que ce seuil ne soit pas atteint au niveau du sol (mais il est possible que des nappes de vapeur d’eau se forment à certaines altitudes).